Par exemple pour être dans le respect de l’animal. Il m’est arrivé de devoir demander à une chatte de 17 ans si elle accepterait la venue d’un chaton dans la maison. Elle m’a dit qu’elle le tolérerait à condition qu’il garde ses distances avec elle. J’ai été infiniment touchée par l’amour inconditionnel de cette chatte qui a accepté que ce nouveau venu prenne place dans la maison, choisissant ainsi de rendre heureux tous les membres de la famille alors qu’elle-même n’en était pas vraiment enchantée.

En soin ou en communication, j’ai la faculté de ressentir dans mon propre corps les douleurs ou les sensations de l’autre, leur localisation et leur intensité. Dans la pratique avec les animaux cette faculté est une aide inestimable. Il est déjà arrivé qu’ils me disent, lors du dialogue, qu’ils doivent absolument consulter et qu’il faut faire vite…

C’est pour moi toujours un bonheur immense de pouvoir savoir ce que pensent nos boules de poils ou de plumes, et une telle chance d’avoir ce recours.

La communication est un outil formidable pour élucider ou pour faire évoluer un comportement inadéquat, une mauvaise habitude. On voit alors avec surprise qu’une fois les problèmes verbalisés, l’animal peut modifier son attitude. Il y a beaucoup de situations déstabilisantes où la communication peut être très utile : un deuil ou la venue d’un enfant, un déménagement, ou encore sa fin de vie.

Il faut toutefois garder à l’esprit qu’un animal reste tout comme nous libre de ses choix. S’il décide de ne pas coopérer, ou de s’y prendre d’une façon différente de celle que nous attendions, nous aurons à chercher des compromis acceptables pour nous permettre de continuer à vivre ensemble.